Mission I - 2: En avant!

[Réservé à la Team Asuma! Voici le concept! Un petit interrogatoire! Comment cela va-t-il tourner...]

Le Pays de la Cascade était habituellement un endroit fort paisible, où il ne se passait que très peu d’évènements perturbateurs d’aucune sorte. Jamais. Elle accueillit avec un plaisir malsain, toutefois, silencieux, les pieds de l’équipe désignée pour explorer cet endroit. Ils durent longer plusieurs heures, au moins une bonne journée après avoir quitté Konoha, avant de repérer la fumée blanchâtre, s’élevant dans le ciel, en provenance des cheminées, indiquant la présence d’un village… Ninja ou pas? Ça restait encore à voir… Il semblait, en tout les cas, que ce village-ci n’apparaissait pas sur les cartes fournies. Tant pis, il ne semblait ni dangereux, ni très peuplé, alors… Et tandis que le petit groupe reconstitué s’avançait vers ce dernier, une vielle femme transportant dans un panier plusieurs vêtements croisa leur route. Elle leur décrocha un sourire édenté mais accueillant. Elle n’était pas vilaine, la petite vieille… Rien de plus qu’une personne âgée sans défense, après tout.

« Ho… B’jour… On n’voit pas souvent d’nouvelles têtes dans l’coin. »

Évidemment que son accent laissait à désirer… Mais tout de même, elle se montrait confortable, ne démontrant pas le moindre signe d’hostilité. Et si elle possédait quelques renseignements utiles? Pourquoi pas… Toute information était bonne à prendre, après tout… Et elle semblait sympathique…

« J’peux faire quelqu’ chose pour vous? »

Lee marchait depuis les portes du village cela faisait un moment déjà. il avait du mal à suivre les grandes enjambées d'Asuma, mais il ne se plaignait pas, il accélérait l'allure.

Temari avais l'air pensif, elle marchait depuis le départ sans dire mot. Ce calme dans l'équipe le perturbait. Généralement il passait les voyages avec son équipe. Gai et lui discutaient tout au long de la route et ça lui manquait vraiment. Il regarda Asuma dans l'espoir qu'il lui décroche un mot, un sourire... mais rien. Ce dernier était occupé à s'allumer une nouvelle cigarette.


Puis une heure plus tard l'équipe vit de la fumée blanche au loin, elle provenait des cheminées d'un petit village.
Lee baissa son regard sur une vieille dame qui les regardait avec de gros yeux. Elle a l'air gentille comme tout se dit ce dernier.

« Ho… B’jour… On n’voit pas souvent d’nouvelles têtes dans l’coin. »

Lee lui décrocha un grand sourire, cet accent était vraiment étrange, il n'en avait jamais entendu de semblable.

« J’peux faire quelqu’ chose pour vous? »

Il regarda Asuma qui semblait méfiant puis Temari, personne n'avait l'air décidé à lui répondre. Il décida alors de se lancer il se mit alors à la hauteur de la dame en s'accroupissant et dit :


- Bonjour nous sommes de simples voyageurs un peu surpris de trouver ce village qui n'est pas inscrit sur nos cartes. Vous pouvez nous aider en effet, nous sommes bien au pays de la cascade ?


Lee se retourna vers Asuma en attendent l'accord pour en dire plus ou la permission de poser d'autres questions à la dame.

Passage de l'élite correctionnelle : [T] : correction de l'orthographe

Asuma et son équipe avait marché longuement avant d'arriver aux abords de ce village inexistant sur les cartes. Kurenai et Hinata avaient quitté Konoha en se dirigeant vers l'ouest. Asuma les avait regardé s'éloigner non sans une légère inquiétude. Il avait ensuite fait une partie du trajet vers le nord prenant la même direction que l'équipe Kakashi avant de bifurquer vers le pays de la cascade...

La veille d'arriver en ce nouveau territoire, les trois ninjas avaient décidé d'élaborer une stratégie. Asuma avait sorti les cartes... Il voulait disposer de celle ci mais surtout de l'énergie de Lee et de l'esprit d'analyse de Temari. Bien en dessous de celui de Shikamaru malheureusement. Il leur faudrait être prudent, dévoiler leurs intentions pouvait être risqué.
Après un dîner auprès du feu et près d'une heure de discussion, chacun donnant son point de vue sur la manière dont il fallait s"y prendre, ils avaient mis au point une stratégie qui ils l'espéraient allait leur permettre de récolter des informations sur le fantôme blanc.

Ils arrivaient donc à un village inconnu de tous... Une vieille femme d'apparence honnête et sympathique vint les aborder en leur proposant de l'aide. Lee fidèle à lui même vint s'enquérir de suite de l'amitié de la femme à leur égard et se présenta lui et toute l'équipe à la vieille femme.

Le sensei, toujours la cigarette serrée entre ses lèvres vit Lee se retourner vers lui et chercher son approbation. Asuma dessera les lèvres et esquissa un sourire en penchant légèrement sa tête vers l'avant pour aquiesser à cette demande muette.

- Bonjour, dit-il en se tournant vers la vieille dame, laissez-nous vous aider, ceci est une charge bien lourde...

Il s'avança prudemment vers la vieille dame et se saisit du lourd panier dans lequel elle portait des vêtements. Puis, se tournant discrètement vers Lee, il lui fit signe qu'il pouvait poser une question à la femme. Temari était restait silencieuse et immobile, le regard posé sur le femme âgée.

Un petit rictus venait d'apparaitre sur le visage de Lee en voyant Asuma proposer son aide à la dame.

Mais oui, pourquoi ne l'ai-je pas demandé, j'aurais du y penser ! se dit il soudain.

C'est alors qu'il vit le sourire d'Asuma il en déduisit donc qu'il pouvait questionner la dame, il s'accroupit de nouveau afin d'être à la hauteur de la vieille femme. Il la regarda avec un grand sourire et dit :


-Dites moi madame vous n'avez pas peur de vous promener seul avec tous ses enlèvements dans le coin ?

Voyant que la dame mettait du temps à répondre, il se dit qu'elle ne comprenait peut être que si on lui parlait avec son accent. Il réfléchit alors et reformula sa phrase.


-Hé ma pt'ite dame z'avez pas peur de disparaitre comme les gens du coin c'est une bin jolie bourgade que nous avons d'vant nous qu'est qu' c'est qu' son nom ?

Puis fier d'avoir réussi à parler avec l'accent du coin il se releva un grand sourire sur son visage.

Temari s'habituait finalement très bien à cette équipe peu banale. Lorsqu' Asuma leur avait proposé d'élaborer une stratégie, Temari fut impressionnée par les idées plutôt bonnes que Lee avait proposé. Bien que sa première idée avait été de foncer vers les indices en battant chaque ennemi comme on chasse une mouche de la main... Finalement, ils s'étaient tous mis d'accord et avaient continué leur voyage vers le pays de la cascade.

Lorsque Temari avait vu la vieille femme arriver et s'adresser à eux, elle avait mis la main sur son éventail, parée à toute éventualité. Pourtant, la dame, de son air charmant se présenta à eux en toute courtoisie, leur proposant même de l'aide. Lee de suite avait tenté une approche qui apparemment était soutenue par Asuma.
Pourtant, quand Lee demanda à la vieille femme si elle ne craignait pas de disparaître elle aussi, Temari ne put s'empêcher d'intervenir.

- Lee ! Ne sois pas désobligeant, dit elle avec autorité à son coéquipier. D'après les rumeurs dont nous avons eu vent, ce sont des personnes mal intentionnées qui disparaissent. Je ne crois pas que cette charmante dame soit emplie de mauvaises intentions...

Elle sourit à la vieille femme allégée de sa charge par Asuma et se tourna de nouveau vers Lee l'air sévère.
- Et puis, toutes ces histoires ne sont que rumeurs, si les voyageurs que nous sommes prêtions attention aux rumeurs, nous resterions cachés chez nous. Depuis le temps tu devrais le savoir... !

Elle regarda ensuite Asuma. Elle allait devoir s'adresser à lui ce qui lui semblait toujours difficile. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à ce que son village avait fait à son père le troisième Hokage de Konoha...

- Cependant, dit-elle enfin au sensei, nous n'avons pas vu ce village sur nos cartes, êtes vous sûr que nous avons bien regardé ?

Elle ne semblait même pas armée, la petite vieille en question. Au contraire, elle paru même plutôt amusée par le petit trio qui avait fait son apparition sur la route en question. Elle leur décrocha un nouveau sourire édenté, fort amusé. Elle les laissa s’adresser à elle, comme si de rien n’était, bien qu’elle semblait avoir un peu de mal à les comprendre… La femme tourna ses grand yeux bleus, d’une jeunesse encore toute présente dans les iris turquoise, vers le plus vieux du groupe, soit celui qui attrapa son panier. Son pauvre dos malmené en avait bien besoin. Aussi posa-t-elle toute son attention sur lui :

« Ho quel gentil m’sieur… On n’voit plus c’genre d’galanteries dans l’coin d’puis des années… Môé, j’vous jure sû’la tête d’mon canard! »

Fallait dire que, bon, elle était peut-être un peu gaga, la petite vieille. Elle reporta finalement son attention sur les deux autres, dont l’adolescent tentait tant bien que mal de se prendre une petite discussion avec elle. Oui, pourquoi pas? Et elle demeurait là, à l’observer de air vaguement béat. Non, décidément, elle ne semblait qu’avoir trop de difficulté à les comprendre.

Et puis, finalement, le dit adolescent répéta la précédente question en imitant la femme, ce qui paru la satisfaire, un large sourire s’étirant sur ses lèvres sèches. Ça l’amusait, et l’occupait de son vieux temps à trainasser toute seule parce qu’on ne s’occupait ni ne voulait vraiment d’elle. Trop vieille, trop inutile… C’était tristement triste, comme constatation de la vie d’une personne âgée.

« C’qu’il est meugnon, c’lui là… Noooon! C’pas effrayant comme coin! Surtout quand t’pas ninjas ou brigand… Vous n’saviez pas? Hooo! » elle secoua son épaisse chevelure blanche, comme si elle venait de comprendre quelque chose, soudainement. « Ho! Vous êtes ceux là! Y paraît qu’il a une dent contr’vous… J’ferais attention, à vôtes place. »

Et elle continuait toujours de sourire, inlassablement. À croire qu’elle n’avait vraiment que ça à faire, en fait, les écouter parler, encore et encore, et encore… Sans arrêt… Elle tourna la tête dans la direction du petit village et revint à l’adolescent pour lui répondre, sans vraiment se questionner davantage…

« Non, l’p’tit jeune… Ça a plus de nom d’puis un sacré bout d’temps… Ça sers juste à faire un arrêt, en sécurité entre deux villages… s’en est même pô un… Y’a ben une tite auberge… Pourquoi Vous cherchez r’fuge que’ que part? »

Temari entendit à peine les réponses de la vieille femme sur le village. Elle s'était tournée vers Asuma dès que cette dernière avait dit "Vous êtes ceux là. Y paraît qu’il a une dent contr’vous… J’ferais attention, à vôtes place."
Elle le regardait d'un air interrogateur. Que devaient-ils répondre à cela. Ils étaient en effet ninja mais ne voulaient pas trop ébruiter la chose et ce "il" qui avait une dent contre eux, qui était-il ? Bien sûr qu'ils allaient faire attention. Mais une question importante restait à résoudre... Pouvaient-ils faire confiance à la vieille femme ?

- Que voulez-vous dire ? Quelqu'un en a après nous ? Pourtant nous ne sommes pas ici en ennemis...

A peine avait-elle prononcé ces mots qu'elle le regretta. Elle n'était pas certaine de bien s'y prendre. Lee semblait avoir plus d'atomes crochus avec la vieille femme. Peut être était-il finalement plus doué qu'elle en matière de récolte d'informations...

Elle cherchait du soutien dans le regard du sensei. Elle s'en voulait pour ça ! Elle devrait savoir se débrouiller d'elle même. Le temps ou elle était genin était derrière elle depuis longtemps.
Elle vit Asuma hausser les épaules puis jeter son mégot au sol avant de l'écraser de son pied. Il se pencha pour poser la panière avec le linge de la vieille femme.

Il va enfin parler, se dit Temari. Voilà qui devrait nous faire avancer plus vite.
Elle repris sa position habituelle, le dos bien droit, elle observait la scène prête à intervenir en cas de danger. Elle avait déjà repéré les lieux.

Asuma avait bien entendu les recommandations de la vieille dame. Ils étaient donc en danger... bien ! Rien de plus normal pour un ninja. Temari sembait s'en inquiéter. Il la soupçonnait fortement de craindre une attaque de la vieille femme depuis le début. Elle se méfiait donc des apparences maintenant. Sans doute une leçon bien apprise après avoir fait confiance à Oroshimaru...
Ce qui interpellait Asuma plus que la mise en garde ou la présence étrange de ce "presque" village c'était cette histoire de danger pour les ninjas et brigands...

Il avait bien entendu dire que les brigands disparaissaient enlevés par le fantôme blanc et il lui était apparu qu'il devait s'agir d'une sorte de justicier. Mais en ce cas, pourquoi mettre les ninjas dans le même sac ?
C'est sur ses pensées qu'Asuma avait terminé sa cigarette. Il avait laissé Temari poser une question à la femme bien que les réponses étaient évidentes, mais il sentait qu'il devait intervenir avant Lee. Il jeta son mégot, posa les affaires de la vieille et haussant les épaules il intervint.

- Temari, si les dires de cette femme son vrais, c'est que les rumeurs sur les disparitions le sont aussi, commença t-il se tournant vers la jeune ninja. Aussi, il semble évident que la personne à l'origine de ces disparitions ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de ninja dans sa région. Nous pourrions mettre le nez dans ces affaires par exemple...

Il n'avait pas regardé une seule fois la vieille femme pendant qu'il avait parlé. Il se tourna ensuite vers Lee en souriant légèrement. Ce dernier écoutait Asuma sur le qui vive comme un bon soldat et en hochant la tête à chaque phrase. Il n'avait pas hésité à confirmer qu'ils étaient bien des ninjas sachant que leurs bandeaux les trahissaient depuis le début. Ils devaient même paraître plus menaçant qu'à l'habitude. Deux ninjas de Konoha et une de Suna peuvent faire croire à l'ennemi qu'il y a complot.

- Et bien madame, vous ne semblez pas très optimiste quant à notre avenir, dit-il l'air nonchalant pendant qu'il allumait une autre cigarette. Dites-moi plutôt où nous devons déposer ça, il montra le linge du pied, nous vous accompagnerons.

Il sourit à la vieille femme et se tourna vers Lee.

- Je suis certain que ce jeune homme rêve de porter votre linge pour vous rendre ce service. Et moi même le préfèrerais je ne voudrais pas y laisser une odeur de tabac...

Asuma se perdit de nouveau dans ses pensées.
Cette histoire est vraiment étrange. Pourquoi Shikamaru n'est-il pas là ? Il est bien possible que le fantôme blanc, au delà de craindre l'intervention de ninjas dans ses affaires, ait un contentieux avec un village caché, enfin avec des ninjas en tout cas. Ce qui est sûr c'est que par "une dent contre vous", elle ne pouvait pas parler d'eux en tant que personnes. Cette équipe avait été formée pour cette occasion et ne le sera sans doute plus à notre retour.

Elle les observait, tour à tour, en silence. Comme si elle hésitait, soudainement. Elle ne semblait pas avoir très bien saisit la phrase prononcée par la jeune blondinette aux cheveux courts et paraissait mal à l’aise. Elle ne semblait guère trop savoir que répondre, exactement, en fait. Au final, elle ne répondit pas… Le trio ne semblait vraiment pas se rendre compte dans quel genre de situation ils s’étaient tous mis en pénétrant sur ce territoire. Elle prit enfin le temps de les détailler comme il se devait. Elle replaça ses lunettes en demi-lune sur son nez, retrouvant un visage tout particulièrement sérieux alors qu’ils discutaient ensemble, la laissant un peu à part. Elle devait bien l’avouer, ils étaient plutôt balèze en fait… Secouant son épaisse crinière blanche, elle sourit de nouveau lorsque le plus âgé du groupe se tourna de nouveau vers elle, lui signifiant ce qu’elle doutait franchement… Elle baissa ses iris bleu vers le panier de linge, l’air soudainement amusée.

« Hooo, eh bien… Il faudrait l’déposé che’ moé. Si ç’vous fait rien? »

Ils ne semblaient pas désapprouver. Soit. Elle les conduirait chez elle. Au moins, s’ils pouvaient lui rendre se service, ce serait déjà très aimable. Elle haussa les épaules, satisfaite. Ils semblaient avoir gagné l’approbation de la petite vieille. Peut-être qu’elle serait plus enclin, par la suite, à discuter de sujets plus… prometteurs. Elle tourna la tête vers le jeune qui accepta inévitablement de porter le fardeau de la femme. Sans problème, si ça lui faisait plaisir, elle n’y voyait pas de mal. Elle leur fit ainsi signe de l’accompagner, sans en rajouter davantage.

Sur la route, le décor ne changeait pas vraiment. Ils longèrent un ruisseau presque asséché où rien ne vivait. Elle les guidait sans un moment, marmonnant parfois quelques sons incompréhensibles, comme si elle fut choquée de croiser un écureuil malin sur son chemin, ou un corbeau bancal qui criait après les voyageurs. Elle poursuivit ainsi jusqu’au haut d’un colline de laquelle il purent apercevoir une étrange petite demeure, particulièrement bien faites, malgré l’apparence de la femme. C’était là… Plutôt grand, la cabane, hein… Elle le fit descendre par un chemin sinueux en pierre pour rapidement se retrouver devant la porte d’entrée. Elle ouvrit, poussant la battante de bois lourd dans un grincement agaçant, elle lança en mettant les pieds à l’intérieure :

« Shushuuuuu! Mon cœur! Vient voir! »

On entendit un juron, à travers la maison, puis des pas rapides et précipité. Un jeune homme âgé dans la fin vingtaine, début trentaine se pointa, sa chevelure aile de corbeau en bataille, un tablier de cuisine accroché à la taille, il paraissait vexé de se faire surnommer de la sorte.

« Grand-mère! J’vous ai déjà dit d’pas m’appeler comme ça! »

Il s’arrêta, désigna le trio sur le pas de la porte et se retourna vers elle, un regard aussi bleu que celui de la femme, remplit de questionnement et de curiosité. Elle opina du chef, laissa entrer les jeunes gens, les invita à retirer leur chaussures pour éviter de souiller son plancher propre et tout fraichement lavé.

« Hu, hu… Oui, bien sûr… Montre leur le salon… T’veux bien?» Elle se tourna vers le jeune homme avec son panier et lui indiqua un coin ou déposer le fardeau, comme quoi elle finirait de s’en occuper elle-même, plus tard. « Hooo, voyons, n’soyez pas si timiiiide. »

Soupirant d’exaspération, le jeune homme dénoua le tablier dans son dos et s’avança dans un couloir étroit, sans même regarder si on le suivait ou pas.

« Grand-mère, par pitié… »

Le salon était un endroit particulièrement sobre et paisible. On y était à l’aise à coup sûr. Un petit foyer sans feu mais dont on percevait l’odeur du bois bruler et des cendres encore fumante. Une petite tablette en bois sur le dessus, remplit de photos et d’objet en tout genre. D’ailleurs, fait étrange, les photos semblaient représenter toujours la… ou plutôt les même personne. Sur celle du milieu, on voyait une femme (sans doute la vieille dame plus jeune) avec deux gamins. Des jumeaux, pour être plus clairs. Identiques comme deux gouttes d’eau. L’enfant de gauche paraissait particulièrement maussade. Il semblait boudé… Celui de droite, beaucoup plus joviale, riait à s’en décrocher la mâchoire. Toutefois, celui de droite était un peu différent de son frère jumeau. Il ne semblait posséder aucune pupille. Ses yeux étaient recouverts de cataractes bleues. C’était tout ce qui permettait de les différencier… sauf peut-être leur caractère très différent… On devina que le garçon de gauche était celui qui vivait avec la femme, dans la demeure… Mais qu’était devenu l’autre?

« Faites comme che’ vous, hein… Du thé? Du sake? N’importe quoi…? »

Malgré tout, l’accent du jeune homme était un peu différent de celui de la femme… À croire qu’ils ne venaient pas de la même place…

Temari avait suivi le groupe silencieusement. elle n'aimait pas ce pays. Tout y semblait mort, le paysage était triste. Il avait vu un ruisseau asséché, le comble pour le pays de la cascade... Ils arrivèrent à la maison de la vieille femme, celle-ci les fit entrer et accueillir par ce qui semblait être son petit fils. Elle n'aimait cette femme. Non pas qu'elle ne soit pas aimable avec eux - encore qu'elle n'avait pas répondu à sa question- mais elle la mettait mal à l'aise.

Temari laissa Lee passer devant elle pour déposer le panier de linge. temari observa avec attention le jeune homme. Il ne semblait pas très heureux. Quelque chose dans sa froideur lui rappela son frère Gaara. Il s'avançait dans un couloir. Temari sachant qu'elle n'obtiendrai rien de la femme décida de le suivre. Elle pénetra le salon avant les autres, ne répondit pas son invitation à boire du thé.

- Excusez moi !, dit-elle pour l'interpeller. Nous avons fait une longue route et j'aimerais me rafraîchir, pourriez-vous m'indiquer votre salle d'eau ?

Elle avait dit ça bêtement sans réfléchir. Elle s'en voulait de ne pas avoir trouvé mieux pour entrer en contact avec lui. Elle espérait qu'il allait l'accompagner en laissant Asuma, Lee et sa grand mère seuls. Elle avait l'impression que tout ce monde chez lui ne lui plaisait pas. Être seule avec lui serait sans doute le seul moyen d'engager la conversation.

Elle le regarda d'un air interrogatif en lui adressant un sourire faussement timide. Elle conserva quand même son allure froide pensant que c'était un point en commun qu'ils avaient et qu'elle devait mettre en avant. Perdue dans ses pensées elle aperçut alors une photo qui l'a mis mal à l'aise. apparemment il s'agissait de la vieille femme, du jeune homme et de son frère sans doute jumeau.

Où peut bien être ce frère? se demanda t-elle. Qu'est-il arrivé à ses yeux ? Pourquoi la vieille femme me met-elle si mal à l'aise ?

Tout semblait se dérouler au mieux pour le moment. Ils n'avaient certe pas encore d'informations sur l'affaire mais ils étaient chez la vieille dame et celle ci semblait savoir quelque chose. N'avait-elle pas dit que quelqu'un voyait leur arrivée d'un mauvais oeil ? Asuma était en pleine reflexion en entrant dans le salon de la vieille femme.

Qui est ce quelqu'un qui nous veut du mal ? Est-ce que cette vieille femme est une source d'informations ou une radoteuse ? J'espère qu'elle ne parlait pas de son petit fils... Il ne doit pas apprécier notre présence non plus d'après son air taciturne. Pourtant, je ne pense pas qu'il soit dangeureux.

Asuma retournait toutes ces questions dans sa tête quand il vit la photo. Celle-ci l'interpella mais il n'aurait su dire pourquoi. La contemplation de cette dernière le fit se perdre un peu plus dans ses pensées. à tel point qu'il entendit à peine la question du jeune homme bien qu'à cette question il leva les sourcils. Il y répondit nonchalemment.

- J'accepterais volontier un verre de saké, dit il en souriant. Puis-je fumer ici ?

Il entendit Lee parler du jeune homme à la grand-mère. Sa naïveté allait sans doute leur être utile à n'en pas douter. Il avait même esquissé un sourire en entendant ce dernier dire qu'il n'était qu'un enfant. Cela lui rappela une histoire que Gaî lui avaiot raconté dans laquelle Lee buvait du saké par mégarde lors d'un dîner au restaurant. Il était content que celui ci préfère prendre du thé...

Il fut suppris en revanche de ce que Temari demanda. Il ne lui était pas apparu que cette dernière était préoccupée de son apparence ou de son confort, comme pourrait l'être Ino par exemple. Pour asuma, Temari était plutôt quelqu'un qui acceptait les la dureté d'une mission sans rechigner.

Elle doit avoir une idée derrière la tête. Il en peut en être autrement... mais que cherche t-elle exactement ?

Asuma observa la jeune ninja détachant ainsi son regard de la photo. Elle semblait pensive à l'inverse de Lee qui affichait son plus beau sourire.

Il ne va pas tarder à lever son pouce à ce rythme, pensa Asuma réprimant un rire.

Il repensa à quelque chose qui l'avait interpellé. Il faudrait qu'il vérifie si ses soupçons s'avéraient vrais. Il attendrait cependant le bon moment. L'heure était pour le moment à lier connaissance avec leurs hôte, enfin leur hôtesse parce que son petit fils semblait peu enclin à lier connaissance. Bien qu'il fut un hôte avisé puisqu'il leur proposait du thé ou du saké.

Temari sentit de suite toute la difficulté qu'elle aurait à obtenir quelque chose de lui. Il lui indiqua où elle devait aller avec une indifférence éloquente. Elle s'y rendit rapidement, elle prit l'eau fraîche dans ses mains et s'aspergea le visage. Elle sortit le plus vite possible de la pièce, tout en gardant quand même une certaine cohérence dans le temps passé à se rafraîchir, et retourna vers la cuisine. Elle y vit le jeune homme ouvrir tour à tout les différents tiroirs et portes de placard, il semblait chercher quelque chose.

- Puis-je vous aider... euh... Quel est votre nom déjà, je ne m'en suviens plus, je suis navrée, dit elle ayant l'air sincère mais peu préoccupée par ce détail.

N'attendant pas de réponse de sa part, elle posa son éventail qui était resté accroché dans son dos, elle ne voulait pas garder une apparence d'ennemi à ses yeux. Elle s'avança ensuite vers la table posée au centre de la pièce, s'adossa à cette dernière s'asseyant presque dessus. Elle regarda ensuite le jeune homme en souriant. Elle avait bien réfléchi à ce qu'elle devait faire.

J'ai vu la photo et quand je vois son hatitude désinvolte et triste, je pense que je n'ai qu'une chose à faire, me livrer à lui. Je n'aime pas trop ça mais bon...

Elle toussa légèrement pour lui rappeler sa présence. Elle sentait qu'il allait feindre l'indifférence.

- Je suis bien contente de ne plus être à Suna, dit-elle prenant un air supérieur. Je n'en pouvais plus de mon frère. Faut dire, j'ai beau être une fille courageuse, il me fait peur parfois. En même temps c'est normal, il a un démon en lui.
Vous ne devez pas comprendre ça vous, continua t-elle, mais savoir que quelqu'un du même sang et l'opposé de soi laisse une impression désagréable et pour un peu que cette moitié nous effraie et on se sent comme vide...

Elle le regarda en souriant, s'arrêta de parler un instant pour lui laisser le temps d'assimiler ce qu'elle venait de dire puis reprit.

- Je vous dis ça parce que vous n'en avez rien à faire. Ne m'en veuillez pas mais bon, c'est plus facile de vous dire ça à vous qu'aux deux autres. C'est qu'ils aiment bien mon frère eux. A croire que d'avoir du pouvoir rend sympathique, mon frère est assez puissant dans son genre mais ça c'est parce qu'il est démoniaque.

Elle le regarda perplexe.

- Hmmm, vous cherchez quoi au juste ? Je vous vois fouiller dans les placards depuis tout à l'heure... Je peux vous aider si vous voulez et désolée de vous avoir importuné, j'en avais besoin mais rassurez vous dans deux secondes je retrouverais mon air maussade.

Temari espérait avoir ouvert une porte en abordant ce sujet. Quelque chose lui disait que le frère de ce jeune homme qui ne lui avait toujours pas dit comment il s'appelait, avait quelque chose à voir dans sa tristesse et qui sait, peut être même dans cette affaire de fantôme...

Asuma s'installa dans un fauteuil et alluma une cigarette en attendant qu'on lui apporte du saké. Il croisa ses jambes et observa la conversation entre Lee et la vieille femme. Elle avait le regard pétillant sous ses lunettes en demi lune quand elle regardait Lee. Cette complicité étonnait Asuma, elle devait sans doute être liée à la photo. D'ailleurs elle dit une phrase qui l'interpella.


« C’dingue comme tu m’le rappelle… à croire qu’vous être plus pareille toi et lui, que son propre jumeau… »


Le jeune homme souriant sur la photo est donc le jumeau de Shuro... et Lee ressemble à ce jumeau ! Hmmm sans doute dans son caractère oui, il n'y a pas plus souriant que lui. Mais que peut bien donc faire Temari ? Il me semble entendre des échos de voix mais bien trop faible pour en distinguer les mots...

- Dites-moi madame, dit-il entre deux bouffées, je me demandais d'où est originaire votre petit fils... J'ai remarqué que votre accent différait quelque peu, non ?

Asuma avait posé la question en prenant un ton et une attitude des plus naturels. Cela avait été dit sur le ton de la conversation. Il était resté assis dans le fauteuil, sa cigarette à la main et avait gardé un visage impassible tout en restant chaleureux.
Il préférair resté sur cette question, il se demandait même s'il allait parler du fantôme. Peut être devrait-il laisser Lee le faire. Il s'arrangerait pour le lui faire comprendre le moment venu. Il restait cependant inquiet de la manière dont Lee allait s'y prendre. Il espérait que ce dernier ne gaffe pas.

Mais que fait Temari ? Et le garçon, pourquoi ne revient-il pas ?

Asuma commença à s'inquiéter de cette absence prolongée. Il craignait que cela ne se passe pas bien pour elle mais n'osait intervenir de peur de dévoiler trop clairement leurs intentions. Il fit mine de ne pas s'inquiéter et regarda Lee et la vieille dame en souriant. Un sourire serré comme d'hebitude mais Asuma fumait...

Lee regarda d'un air curieux Temari partir avec le garçon mais il se dit que ce n'était pas plus mal que les deux ronchons s'éclipsent.

Asuma venait de s'installer dans un fauteuil mais Lee ne voulait pas s'asseoir, il était bien debout après tout et puis il n'était pas fatigué, il voulait s'entrainer courir ou manger. Ah oui tiens manger cela faisait bien une heure que son estomac le tiraillait, il avait faim et il ne cessait de penser à différentes sortes d'aliments, de plats...

- Hummm curry, ramens et avec des yakiniki hummm ...

Lee aurait presque tué pour manger mais c'est Asuma qui gérait le rationnement et il ne connaissait pas assez bien son sensei pour cette mission. Il n'osait pas demander à manger et préférait se taire.

« C’dingue comme tu m’le rappelle… à croire qu’vous être plus pareille toi et lui, que son propre jumeau… »

- Hum... je lui ressemble ? Moi mais je ne trouve pas ... peut être dans le caractère alors. Étranges ces jumeaux, vraiment étranges...

- Mais non voyons ,Lee secoua la tête comme pour chasser ses pensées de son esprit. Ils ne sont pas étranges c'était des enfants sur la photo. Bon bien sûr Shuro avait l'air de faire constamment la tête, mais Neji aussi et au fond il n'était pas méchant !

Il releva la tête avec un grand sourire en regardant la vieille femme, il se décida à lui poser une question qui lui trottait dans la tête depuis peu ...

- Dites ma ptite dame comment qu'sé vote nom svous plaie ??

Il rougit de suite après avoir posé la question. En parlant avec cette accent il se trouvait impoli dans les tournure des phrases et ajouta.

- J'suis désolée c'est ptete bin trop indiscret..

Il baissa les yeux la mine triste.

Non, il ne pouvait pas être tranquille. Non, ça ne suffirait jamais. Il entendit les pas de la fillette revenir à la cuisine où il s’afférait toujours à chercher une foutues boites de thé… C’était pourtant pas si compliquer, bordel. Il soupira, ne se tourna toutefois pas vers elle. Son nom… Quelle importance… Il le marmonna tout de même… Presque inaudible. Mais tout de même : « Shuro.» Il continua de fouille en silence, sentant toujours la présence de la jeune fille dans la pièce. Et bien que le jeune homme eut jamais eut le moindre entrainement ninja, il percevait très bien ce qui l’entourait. Bon… Peut-être un peu moins que la blonde, mais voilà, c’était suffisent pour lui. Il l’entendit toussoter un peu alors qu’il mettait enfin la main sur une boite… Il la déposa sur le comptoir et fila au lavabo d’où il remplit d’eau une théière qu’il mit sur le feu aussitôt. Plus vite se serait fait, mieux il se sentirait.

Elle se remit soudainement à parler, ce qui paru momentanément le figer sur place. Pourquoi? Pourquoi? Pourquoi, bon sang, fallait-il toujours que ce genre de situation n’arrive qu’à lui. Il s’arrêta de bouger un instant. Il paraissait énervé, soudainement. Non ennuyé ou blasé par cette conversation, mais agacé… Parce qu’il voyait clair dans son jeu. Il se retourna, d’un geste brusque, dardant sur elle un regard perçant, particulièrement en colère. Des yeux bleu glacial à ne pas contredire.

« Hoooo arrêtez… J’suis pas con, vous savez… » lâcha-t-il d’abord, sur un ton particulièrement vexé. « J’vais juste v…Te dire un truc… J’m’en moque de ton frère, de ta vie, de ta pourriture d’existence. Rien à faire… Qu’est-ce que tu veux savoir? »

Il s’arrêta quelques secondes, faisant fonctionner son cerveau à vive allure. Il devinerait. Parce qu’il devinait toujours. C’était un talent que son frère n’avait pas et il le savait. Sur ce côté, il était plus fort que lui, bien que… et bien... Bien que son frère se soit entrainer, lui. Et il ne sourit jamais à la jeune fille, qui pourtant avait fait preuve d’un semblant de sympathie, sans doute, pour l’adulte.

« C’est amusant… Ton frère? Démoniaque? Quoi… il est vilain… oh pauvre chou… Il a un démon à queue? Maltraité? Rejette sa haine sur autrui? Bravo la famille en tous cas. »

C’était trop facile… Suna… Frère démoniaque… Le Kasekage? Peut-être. C’était une bonne possibilité. Suna était… fou. Un monde sèche et sans vie. Comme… Comme le pays de la neige. Comme son pays natal, quoi… à lui et à son frère. Son regard agressif se clama, bien qu’il le garde dardé sur la jeune fille. Que dire? Avouer les torts de son jumeau? Avouer ce qu’il était, au fond : un nul? Il ne le pouvait… Il tenait trop à lui pour ça : mais ils devaient savoir non? Parce que son frère faisait quelque chose de mal… Il le sentait. Normal, ils étaient jumeaux : ils se connaissaient par cœur, savaient ce que l’autre pensait, ce que l’autre faisait ou ressentait, malgré la distance qui les séparait. Ce qui était étrange, c’était la différence frappante entre lui et son jumeau. Ils étaient pourtant en tout point identique, physiquement (ou presque) mais leur caractère, leur valeur différait à ce point que… que et bah… Ils ne se détestaient pas, mais ne s’aimaient pas non plus. Il décrocha un drôle de sourire à la jeune miss ici présente. Très bien… Elle semblait vouloir le mijoter un peu? Soit. Va pour ça alors, il s’ouvrirait volontiers. Pour la faire comprendre…

« Personne ne devra jamais connaitre les mots qui sortiront de ma bouche. Est-ce clair? » il contourna un peu la pièce pour se prostré devant elle, tout près, s’assurant qu’elle soit la seule à saisir, par crainte que ceux dans le salon puisse le comprendre. « Mon frère… Il était destiné à devenir Hôte. Mais il était trop faible. Son corps la rejeté. Il a eut comme conséquence de perdre la vue. Il a été exilé. Abandonné. Lâchement. On l’a accusé de ne pas aider le peuple. Mais il n’a rien fait. Il n’a rien dit. Il a accepté en silence. »

Il se tut quelques secondes pours lui permettre d’assimiler, sans toutefois s’éloigné. Secouant sa tignasse aile de corbeau, il cessa de sourire, une expression tout ce qu’il y avait de plus sérieux au monde s’étant dessiné sur ses traits fins et délicats, au fur et à mesure qu’il avait parlé. Il poursuivit… :

« Daï’… plus personne n’entend parler de lui maintenant. Mais… Mais je sens grandir la haine en lui pour les gens… Tout ce beau monde qui l’aura fait souffrir en vain. C’est n’est pas de sa faute… »

« Shuuuuusuuuuuuuuu! Mais qu’est-ce que tu fabriques? » gueula la grand-mère à partir du salon. Le jeune homme se retourna rapidement pour retourner vers le compoir, où il saisit une tasse, attrapa une bouteille de Sake, carrément, qu’il serra dans sa main gauche, infusa uhn thé quelconque, ignorant la sorte en fait, attrapa la tasse entre ses doigts blancs et se retourna de nouveau vers la jeune fille : « Cela restera entre nous… Je suis sérieux. » Sur ce, il indiqua le chemin à la blondinette, attendit qu’elle ne récupère son arme, et fila à sa suite jusqu'au salon…

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La vieille femme ne pouvait s’empêcher de sourire, amusée. Rien à faire elle ne semblait jamais de mauvaise humeur, jamais malsaine. À croire que le gamin aveugle de la photo retenait d’elle aussi, beaucoup plus que l’autre. Elle tourna enfin ses grands yeux bleutés vers l’adulte qui avait finalement daigné s’adresser à elle. Des yeux ayant gardés toute leur jeunesse d’antan, heureusement. Bonne vivante, la femme. Elle fit glisser le côté gauche de sa chevelure hivernal et décolorée derrière son oreille pour mieux voir à qui elle s’adressait.

« He, beeen… Nan. Z’avez raison. Shuro est originaire du pays d’la Neige. Y reste icite, avec moé depuis ses 12 ans. C’fait un sacré bout de temps, d’ailleurs… »

Elle se retourna vers l’adolescent lorsque ce dernier, qui tentait toujours d’imiter son accent, ce qui ne la vexa pas le moindre du monde, en fait. Au contraire, cela semblait même se faire apprécier de la vieille femme.

« T’gène pas. Mon nom, c’Mio. »

Ce fut à ce moment que Shuro revint au salon, accompagné toujours pas la petite blondinette de Suna à qui il ne semblait porter aucune attention, quelle qu’elle soit. Il tendit la tasse de thé au morveux, planté debout comme un… comme une vache qui regarde bêtement passer les trains, en fait, et tendit carrément la bouteille au complet de Sake à l’autre. La vieille sourit, amusée… encore…inlassablement.

« Y’a des chambres de plus, en haut, hen, si vous v’lez… »

Temari avait à peine fini de parler que le jeune homme se retourna vers elle le regard noir et commença à s'insurger contre elle. Il était énervé et ne le cachait pas.

- Hoooo arrêtez… J’suis pas con, vous savez… J’vais juste v…Te dire un truc… J’m’en moque de ton frère, de ta vie, de ta pourriture d’existence. Rien à faire…

Elle manquât de peu de 's'énerver elle aussi et de lui flanquer un coup de poing mais elle savait qu'il lui fallait garder son sang froid et ne pouvait se permettre de frapper quelqu'un de plus faible même si cette personne lui manquait de respect...
*La mission avant tout, la mission avant tout... Garde ton calme, après tout il n'a pas tort tu as essayé de te jouer de lui*
Il venait de lui demander ce qu'elle voulait savoir et ceci était la preuve qu'il avait vu clair dans le jeu de Temari, elle ne pouvait le nier. En y pensant elle finit même par esquisser un sourire.
*Il est malin, pas bête du tout. Il a même une bonne capacité d'analyse... à moins que ma tentative d'approche fut grossière...?*
Elle chassa aussitôt qu'il vint ce doute d'autant plus qu'un autre sentiment la submergea : la culpabilité.

- C’est amusant… Ton frère? Démoniaque? Quoi… il est vilain… oh pauvre chou… Il a un démon à queue? Maltraité? Rejette sa haine sur autrui? Bravo la famille en tous cas.

Il avait visé juste, elle avait tenté de faire passer son frère pour le méchant de l'histoire et en moins qu'un revers de la main il avait balayé cette histoire. Il n'était pas dupe, il semblait comprendre ce que Gaara avait pu endurer. C'est en effet la famille de Gaara c'est à dire elle, son frère, ses parents et même tous les habitants de Suna qui l'avait rejeté et avait pendant un temps rendu son frère monstrueux. Il l'avait été bien plus à cause de la souffrance qu'on lui avait infligé qu'à cause du démon à queue enfermé dans son corps.
Temari baisa les yeux, c'était un sujet sensible sur lequel elle ne savait rester forte très longtemps. Elle n'osait plus lui parler, elle écoutait juste d'un air coupable ce que le jeune homme disait. Elle en oubliait même la mission. Il fallait qu'elle se ressaisisse sans doute mais là ses pensées vagabondaient dans les méandres des souvenirs coupables.

Le jeune homme de son côté semblait en proie à une grande nervosité. Temari vit bien qu'il se perdait lui aussi dans ses pensées mais elle ne chercha pas à l'en extirper, à discuter avec lui, elle attendait. Elle répondrait quand son courroux serait passé. Peut être même s'excuserait-elle pour adoucir son caractère si c'est possible ce dont elle doutait. Pourtant, alors que ses pensées étaient loin de la mission confiée par Tsunade, celui-ci attisa sa curiosité...

- Personne ne devra jamais connaitre les mots qui sortiront de ma bouche. Est-ce clair? , avait-il dit en se dressant devant elle d'un air à la fois inquiet et menaçant.

Temari eut bien entendu envie de connaître la suite. Son ton mystérieux lui rappela qu'elle était là pour chercher des informations sur le fantôme blanc. Peut être allait-il lui faire des révélations n'ayant aucun rapport avec sa mission mais elle lui jeta quand même un regard lui signifiant toute la curiosité qu'il venait de réveiller en elle. Quoiqu'il allait dire elle voulait l'entendre...
Elle écouta donc en silence les révélations qu'il faisait sur le passé de son frère, de lui forcément, ils sont jumeaux. Elle ne s'attendait pas à entendre une telle histoire. Pourtant, des histoires elle en avait entendu mais elle ne pensait pas entendre parler de démon et d'hôte... Elle avait parlé de Gaara pour métaphoriser le possible côté démoniaque du frère du jeune homme dans son esprit, elle n'aurait jamais pensé qu'une histoire de démon se cachait derrière.

*Ainsi son corps a rejeté le démon... C'est étrange que son peuple lui en ait voulu quand le mien en a voulu à mon frère d'être l'hôte réussi d'un démon... Finalement, peut importe le résultat, les gens ne s'en satisfont jamais ! Ils auraient tous dû avoir de la peine pour lui... il a perdu la vue pour eux et il est remercié par le rejet...*

Temari sentit une colère l'envahir. Elle en voulait à tous ces gens stupides qui ne savaient pas reconnaître la valeur du sacrifice. Elle s'en voulait d'avoir été une de ces personnes par le passé. Elle n'osai le regarder en face, ce qu'il venait de lui dire avait pour effet de briser son orgueil. Elle préférait écouter la suite sans rien dire pour le moment. Elle comprenait maintenant d'où venait la cataracte que l'on apercevait sur les yeux du jumeau de la photo. Elle comprenait que son interlocuteur soit amer sur bien des points pourtant, il lui semblait étrange que sur la photo, le plus concerné des deux sourit... Comment se faisait-il que celui qui semblait le plus touché par cette histoire fut celui qui avait gardé la vue, qui n'avait pas été rejeté ?
Elle ne put s'attarder sur cette question, il se remit à lui parler.

- Daï’… plus personne n’entend parler de lui maintenant. Mais… Mais je sens grandir la haine en lui pour les gens… Tout ce beau monde qui l’aura fait souffrir en vain. C’est n’est pas de sa faute…

Temari avait de suite noté qu'il avait manqué de nommer son frère. Et s'il s'était rattrapé c'est qu'il y avait quelque chose à cacher. Temari soupçonna à cet instant son frère d'être celui dont leur visite n'était pas la bienvenue.
*Au moins sur ce point, je pense qu'il ne sont pas jumeaux pour rien... Si la haine grandit en lui pour les gens qui l'ont fait souffrir, il cherche sans doute à se venger. Sasuke y consacre son existence lui aussi me semble t-il... se venger... hôte... démon...*
Temari avait un peu de mal à tout recouper mais elle sentait qu'elle était presque sur le point de saisir quelque chose d'important. Il fallait qu'elle se concentre...

- Shuuuuusuuuuuuuuu! Mais qu’est-ce que tu fabriques?

Temari avait complètement oublié la vieille et les autres avec tout ça. Voilà qui mettait fin à sa réflexion et à la conversation. Le jeune homme très habile de ses mains s'empressa de tout prendre pour aller servir les invités. Temari l'observait sans bouger profitant de chaque seconde pour conserver ses pensées présentes mais le voir s'agiter ne lui permettait pas de tout analyser correctement. Elle allait se redresser quand il se posta de nouveau devant elle pour lui rappeler que cette conversation devait rester entre eux et de préciser qu'il était sérieux presque comme une menace.
Elle ne trouva pas les mots pour lui répondre, elle lui sourit juste légèrement et acquiesça d'un signe de la tête pour lui faire comprendre qu'elle acceptait cet accord tacite.

Elle s'avança ensuite vers son éventail et le suivit dans le couloir, un peu assombri par l'heure tardive. Elle voyait des volutes de fumée s'échapper de la tasse de thé et entendait le bruit de la bouteille de saké qui percutait légèrement la tasse à chaque pas. Elle pénétra dans le salon avec lui et entendit la vieille femme proposer des chambres à l'étage s'ils avaient besoin de se reposer. le jeune homme avait déjà servit Lee et Asuma. Lee souriait, il semblait se plaire ici et Asuma était confortablement installé dans un fauteuil l'air détendu. Temari perturbée par la conversation qu'elle venait d'avoir, resta près de la porte, sourit à la vieille femme avant de regarder de nouveau cette photo. Elle ne lui faisait plus le même effet maintenant qu'elle en savait plus sur les deux frères...

Asuma fumait tranquillement, sa cigarette laissant la fumée s'élever et tournoyer dans le petit salon au rythme de ses pensées. Cette mission s'avérait vraiment difficile. cela faisait des heures qu'ils étaient au pays de la cascade et ils n'avaient pas une seule information a rapporter sur le fantôme blanc. Ils ne savaient rien de plus qu'en arrivant. Qui il était il ne le savait pas. Où il se trouvait. Il n'en savait rien. Comment s'y prenait-il. Il n'en avait pas la moindre idée. Pourquoi il agissait de la sorte. Pas un seul d'entre eux ne le savait. Le néant ! C'était le vide total d'informations pour le moment. Il fallait vraiment qu'ils fasset quelque chose mais quoi ? Comment s'y prendre ? Est-ce qu'au moins cette maison et ses habitants allaient leur offrir des réponses ? Si ça se trouvait à part du sake et du thé ils n'auraient rien... asuma était très soucieux mais il ne devait rien en montrer.

- He, beeen… Nan. Z’avez raison. Shuro est originaire du pays d’la Neige. Y reste icite, avec moé depuis ses 12 ans. C’fait un sacré bout de temps, d’ailleurs…

Alors les deux frères viennent du pays des neiges... espérons alors que Kakashi et son équipe auront trouvé des informations. Je suis certain que le fantôme est lié à ces frères.D'un autre côté, je ne dois pas me fier uniquement à une intuition, il nous faut des informations concrètes.
Asuma tourna son regard vers Lee, celui-ci avait une main posée sur son ventre et semblait réprimer une grimace. Asuma regarda une horloge en bois vieillie qui ornait le salon. L'heure était bien avancée, Lee devait avoir faim. Il prit quelques victuailles dans son sac, des boules de riz, des odens et des yakitori-ya devraient faire l'affaire. Heureusement qu'il avait pensé à apporter suffisemment de nourriture, Lee aimait manger, il s'e était rendu compte depuis le début du voyage. Lors de leur veillée autour du feu avant d'entrer dans ce pays, il avait du rallumer trois fois le feu pour faire cuire de nouvelles brochettes au curry pour le jeune ninja. Il sourit à Lee et lui tendit tout cela.

- Tiens Lee ! Tu sembles avoir faim, mange donc.

Lee prit les denrées, remercia le sensei. Il ne mangea pas tout de suite. Quelque chose semblait le troubler. Asuma se demanda ce qui perturbait Lee. Il le su dès l'instant où ce dernier demanda à la vieille dame comment elle s'appelait.

- T'gêne pas. Mon nom c'Mio.

Asuma se mordit la lèvre. Il n'avait même pas pensé à se présenter. C'était un manque de politesse impardonnable. cette femme leur offrait un toit et eux ne lui avaient même pas dit leur nom. Il s'en voulait.

- Hmmmm,toussota t-il,Je vous prie de m'excuser, nous ne nous sommes pas présenté. Je me nomme asuma, le jeune homme enjoué c'est Lee. Nous venons de Konoha. La jeune fille qui nous accompagne s'appelle Temari et vient de Suna.

Asuma se demanda si Temari avait faim elle aussi. Elle était longue à revenir, Shuro aussi d'ailleurs
Pourvu que tout se passe bien. Il m'a semblé entendre hausser le ton maiss je n'arrive pas à saisir ce qu'ils se disent. La maison est bien isolée malheureusement.
Au moment où il pensait à elle, Temari fit irruption dans la pièce en compagnie du jeune homme. Celui-ci tendit une bouteille de sake qu'Asuma prit avec plaisir. Il voulu lui sourire et le remercier mais Shuro était déjà face à Lee et lui tendait une tasse de thé que le jeune ninja avala avec entrain.
Temari était restée postée près de la porte. Elle semblait soucieuse et observait la photo des jumeaux avec un regard étrange presque mélancolique.
Qu'a t-il bien pu se passer ? Ce n'est pas le genre de la jeune fille de sembler triste. Qu'est-ce qui pouvait bien arriver à son équipe. Percevraient-ils des choses que je ne vois pas ? Lee avait déjà fait preuve de plus de logique que moi en étant poli. Mais là bien sûr, c'était plus sérieux à n'en pas douter... Temari n'allait sans doute pas se préoccuper d'un problème de politesse elle devait même trouver cela trop futile. Non, il faudrait que je puisse lire dans ses pensées en cet instant. J'aimerais vraiment savoir ce qui s'est passé entre elle et Shuro.

La vieille dame souriante profita de ce silence pour leur proposer des chambres pour la nuit. Elle était vraiment très hospitalière et aimable ce qui semblait réjouir Lee.

- J'accepte...nous acceptons votre hospitalité avec plaisir. Je pense que Lee et Temari doivent être fatigués...

Il prit une bouffée de sa cigarette et but une gorgée de sake et reprit

...cependant, il va nous falloir repartir tôt demain et ma curiosité est ébranlée. J'aimerais poser une ou deux questions avant de monter dans les chambres et j'espère ne pas être trop indiscret.

Asuma sourit à la vieille femme et se demanda s'il pouvait poser des questions devant Shuro. Celui-ci ne semblait toujours pas avenant.
Après tout nous sommes ninjas. Prendre des risques fait partie de notre vie. Et que risque t-on à part mettre en colère un jeune homme trop caractériel. Je pense que nous sommes capable de maîtriser sa colère après tout bien que je préfèrerais l'éviter.

- Comment se fait-il que vous ayez élevé vos petits enfants ?, dit-il calmement. Cela n'a pas dû être facile pour vous. Et je m'étonne de la présence seule de Shuro...

Il regarda Shuro discrètement puis sourit à de nouveau à la vieille dame avant de prendre une autre gorgée de sake et d'allumer une nouvelle cigarette, puis il tourna sa tête vers Lee d'un regard entendu pour lui faire comprendre que ça allait être son tour. On en était plus aux banalités, il fallait poser les bonnes questions pour mener à bien la mission qui leur avait été confiée. Il espérait que Lee comprendrait. Il ne pouvait pas compter sur Temari qui n'avait pas dit un mot depuis son retour et dont le regard était toujours perdu dans la photo des jumeaux et de leur grand mère.

*Mio.. hum d'accord

Lee lui adressa un de ses plus beaux sourires. Il aimait bien cette vieille femme, il avait une grande confiance en elle, elle lui rappelait la grand mère qui lui faisait de si bon curry. Elle était tout aussi potelé et débordait d'une énergie visible dans son regard.

*Ahh ahh hum.. du curry ça y est la faim lui tiraillait à nouveau l'estomac. Il entendait les gargouillis significatifs dans ce genre de cas et sentait une douleur l'assaillir. Il tenta même de masser un peu son ventre dans l'espoir vain que ça se calmerait mais rien n'y faisait. Même en combat il n'avait pas eu aussi mal... Heureusement Asuma fixa son regard sur lui et lui tendit de quoi manger en lui souriant.

- AHHHH merci Asuma Sensei !!
Lee pris une boule de riz, un oden et une yakitori-ya, il fourra la boule de riz entière dans sa bouche puis y ajouta le reste. Il s'empiffrait en réalité et mâchait frénétiquement. Puis un grain de riz vint se coincer dans sa gorge Lee commençait à devenir rouge, il s'étouffait. Son teint prit ensuite des teintes violacées puis il bleuit. Lee allait tomber à la reverse quand Shuro arriva avec le thé que Lee attrapa et bu très vite pour se permettre d'avaler tout le contenu de sa bouche et pour que le grain de riz cesse de le gêner.
Le thé était encore brûlant, il lui insuffla une chaleur désagréable de sa gorge jusqu'à son ventre. Lee se tortillait sur le canapé. décidemment, il n'avait pas de chance...

- Humff excusé moi ! dit-il en souriant, légèrement mal à l'aise.

Il retrouva sa couleur habituelle et se dit qu'Asuma était bien gentil d'avoir pensé à son estomac. Il regarda tout le monde et se dit que depuis son retour Temari semblait bizarre.

*Pfff sûrement encore un problème de fille incompréhensible, celles la alors !! De toute façon, elle est toujours étrange... A quoi bon s'en préoccuper ?

Puis il posa son regard sur Shuro, Lee ne l'aimait pas. Il ne lui inspirait pas confiance. Il avait toujours l'air d'être mécontent et Lee sentait bien que leur présence le dérangeait. Il se demandait si ce n'était pas par jalousie. Il était sûr qu'en voyant le fauve de jade de Konoha Shuro avait blêmi.

*Il faut dire que je ne manque pas d'un certain charme. Il faut voir comme sa grand mère m'aime déjà... Hé hé de sept à soixante dix sept ans elles tombent toutes à mes pieds. Il ne me manque que Sakura. Aaaaaaah Sakura ma douce, j'espère que tout va bien de ton côté.

Lee regarda ensuite par la fenêtre, on y voyait ce qui se passait à l'extérieur. Il regardait un oiseau qui avait l'air de siffloter joyeusement sur la branche d'un arbre dehors. Premier signe de vie en dehors de Mio et Shuro. Lee en était ravi. Il continua à scruter le paysage en se disant que s'il voyait quoique ce soit qui ressemblait à un fantôme il pourrait exposer tout son talent de ninja. Lee sourit dévoilant ainsi l'éclatante blancheur de ses dents.

Hummm....Je vous prie de m'excuser, nous ne nous sommes pas présenté. Je me nomme Asuma, le jeune homme enjoué c'est Lee. Nous venons de Konoha. La jeune fille qui nous accompagne s'appelle Temari et vient de Suna.


- Heinn quoi ??

Lee avait entendu son nom il se retourna les yeux gonflés par la fatigue puis comprit très vite que son sensei par interim faisait les présentations. Il est vrai qu'il ne s'était pas présenté. Il s'en voulait. Il avait encore raté une occasion de briller aux yeux de la vieille dame. Il fit un petit sourire fatigué à tout le monde quand Asuma pris la parole.

Comment se fait-il que vous ayez élevé vos petits enfants ? Cela n'a pas dû être facile pour vous. Et je m'étonne de la présence seule de Shuro...

Lee sentit le regard d'Asuma et il comprit que c'était à son tour de poser des questions. Il avait peur de mettre Mio mal a l'aise mais il devait le faire. Bien que les questions d'Asuma étaient à ses yeux déjà bien placées pour la mettre mal a l'aise ! Il fallait qu'il choisisse avec soin ses questions ce qui n'était pas facile. Il était plutôt de nature impulsive...

*Les missions de recherche d'informations sont pas mes préférées c'est sûr. Je suis fait pour l'action moi, j'ai besoin de bouger bien que cette hospitalité ne soit pas pour me déplaire. Si seulement j'avais le fantôme blanc devant moi là je pourrait mettre en avant tout mon talent.

Il prit son courage à deux mains après quelques longues secondes d'hésitation. Il regarda la vieille dame d'un air gêné et se mit à parler.


- Scusez moi ma ptite Mio béé c'est qu'je d'mande un truc moué taleur quand on s'est r'contré z'avez parler d'une persone qui veux pas d'nous par la mais s'avez ptete nous dire qui quc'est ??

Lee posa un regard noir sur Shuro pensant fort qu'il s'agissait à coup sur de lui. Il le dévisageait avec un air mauvais bien qu'atténué par la fatigue.

-Béééh c'est la que j'comprend pas moué !! Nous on veut pas dmal c'est qu'on veux juste aider...

Lee s'arrêta là, il avait déjà l'impression d'en avoir trop dit mais comme il ne sentait pas de regard sur lui il continua donc.

- Et l'fantome blanc svous dit queque chose ?

Il regarda la vieille femme avec un grand sourire afin de la mettre en confiance mais au fond de lui même il était en proie au doute. Peut être qu'Asuma ne voulait pas qu'il aille aussi loin dans ses questions. Pourvu qu'il n'ait pas mit toute la mission en péril avec cette simple question. Il espérait presque que la vieille dame ne sache rien comme ça il s'en sortirai indemne auprès du sensei. Pourtant quelque chose dans le regard malicieux que la vieille dame avait eu jusqu'à présent lui faisait penser qu'elle allait répondre et qu'elle en savait plus que ce que son apparence de vieille femme innocente laissait croire...

Temari restait silencieuse depuis qu'elle était revenue dans le salon. Shuro aussi d'ailleurs. Elle était certaine qu'il saisirait la moindre occasion pour s'éclipser et les laisser seule. Il voulait rester triste et seul comme il l'avait toujours été. C'était évident pour Temari, déjà sur la photo on le voyait bien. Il préférait souffrir en silence...

Elle finit par lever les yeux en entendant Asuma faire les présentations.
*Il n'en sont que là ? Nous ne sommes pas prêts de partir alors...
Temari regardait Shuro d'un air aimable, elle comprenait sa douleur mais voyait bien aussi qu'il ne désirait aucun soutient. Elle contempla alors de nouveau l'image qui saisissait son attention ; deux enfants et leur grand mère semblable physiquement en dehors de la cataracte d'un des deux... L'un souriait l'autre pas. ce qui la marquait le plus c'est l'apparente insouciance de la vieille femme.
*Cette vieille folle aurait dû voir leur souffrance. Les sourires de l'un cachaient sans nul doute une douleur trop grande pour un enfant et son frère seul souffrait en silence pour lui comme un soutient. Pour un peu que l'autre cinglée ne préférait le frère de Shuro et celui-ci ne pouvait que se cacher et s'effacer. Impossible de se plaindre quand on sait que l'autre a vécu pire. Je suis certaine qu'elle ne leur a pas fait que du bien en les recueillant.

Temari entendit alors de nouveau la voix d'Asuma. Il passait enfin à quelque chose d'intéressant enfin c'est ce qu'elle crut car après avoir entendu les questions elle soupira. Elle connaissait déjà la réponse à cela et n'était même pas d'accord avec la remarque du sensei comme quoi cela avait dû être difficile pour la vieille. Elle espérait que cette phrase ne soit que stratégie parce que s'il s'agissait du contraire il n'était alors pas aussi malin qu'elle l'avait pensé.
*Je suis bien entourée tiens ! Déjà l'autre tout à l'heure qui s'étouffait à moitié avec une boule de riz. Tout ça parce qu'il ne savait pas se tenir convenablement...
Elle ne voulait pas l'admettre mais elle commençait à s'énerver. Debout à observer la scène et à ruminer ses pensées, les nerfs prenaient peu à peu le dessus sur elle. En temps normal elle s'en serait voulue de ne pas partager ses informations avec les autres mais là elle leur remettait la faute de toute sa nervosité sur le dos. Il était évident que c'était conséquence à sa conversation avec Shuro... Il avait réussi à heurter sa sensibilité ce qui était rare et elle se sentait déstabilisée. Elle n'oserait jamais en parler à quelqu'un et pourtant garder ça en elle, lui nouait le ventre et la gorge serrée elle lançait un regard noir autour d'elle. Un regard noir mais triste, elle retenait ses larmes.

Elle dut ensuite ramener son attention à plus concret, Lee posait lui aussi des questions et elle devait essayer de comprendre ce qu'il disait. Il faisait un cinéma fou pour s'exprimer comme la vieille dame.
* Aah enfin les questions intéressantes ! Ils en auront mis du temps tous les deux...
Temari avait elle aussi très envie de savoir qui était dérangé par leur présence bien qu'elle en ait une idée. Elle avait hâte d'entendre la réponse bien qu'elle se sente si lasse qu'il lui semblait que ça l'indifférait. Elle voulait que cette mission avance même si elle avait à présent le sentiment de ne plus s'en préoccuper...

Temari ouvrit alors grand ses yeux de surprise et regarda Lee fixement. Il avait parlé du fantôme comme ça sur le ton de la conversation comme si de rien n'était...

- Et l'fantome blanc svous dit queque chose ?

Elle était surprise mais aurait sans doute dit pourtant que ça ne l'étonnait pas de lui. Elle regardait tour à tour le jeune ninja, le sensei et la vieille dame attendant une réponse.
*Ce n'est pas possible, mais ce n'est pas possible, ils vont tout faire rater. Oh et puis après tout, qu'ils se débrouillent. Je n'ai pas à me préoccuper de ça. les ordres de Tsunade ne me regardent pas... ! J'en ai marre de cette mission ! Je veux partir...
Elle regarda Shuro et se demanda comment il allait réagir face à toutes ces questions puis détourna son regard pour contempler ses pieds d'un air coupable. Elle se sentait épuisée, à bout de nerfs. Que ferait-elle si Shuro s'énervait et cherchait l'affrontement ? Elle s'interposerait sans doute...

Peut-être qu’il n’aurait pas dû en dire tant. Peut-être aurait-il été préférable pour lui de taire toute l’existence de son frère cadet. Cadet de quelques minutes seulement, mais tout de même. Carrément prostré dans l’embrassure de l’escalier, grimpa à l’étage du dessus, il pouvait, de là observer toute la scène qui s’y déroulait entendre, écouter, percevoir, analyser. Et surtout analyser, au final. Le brun ne pouvait s’empêcher de porter ses iris d’azure sur la fillette, comme s’il avait craint qu’elle n’ouvre la bouche. Dans ce cas là, il aurait été obligé d’intervenir. Mais elle ne dirait rien, n’est-ce pas? Elle n’oserait pas… Elle ne pouvait pas. Après tout, elle avait accepté de se la fermé lorsqu’il le lui avait dit. Pourquoi le ferait-elle? Pour le mettre en colère? Cela l’aurait fortement étonné. Ce qui l’étonna le plus, en vérité, se fut sa grand-mère… Elle qui se montrait si peu aimable depuis la disparition de son jeune frère… Elle qui n’adressait un regard à personne sauf à sa propre personne pour qui elle semblait attaché. Elle parlait beaucoup, au fond, sur le fait qu’il devrait se trouver une dame, mais en elle, elle savait qu’elle ne désirait pas réellement le voir partir. Qu’elle s’était attaché à lui. Et voir qu’elle jouait à ce point la comédie l’agaçait davantage. Ou était-ce réelle? Voyait-elle vraiment le visage cacher de son autre lui? De ce visage identique au sien dans le regard trop aimable du gamin ici présent? Il ne lui ressemblait pas du tout. C’était parce qu’elle ne connaissait pas assez bien son petit fils. Son frère ne serait plus jamais se gentil gamin d’autrefois. Même si elle le souhaitait. Parce qu’elle se doutait bien de ce qu’il était devenu, n’est-ce pas? Un être froid, sans grand intérêt. Un vilain, peut-être. Qu’était-il, aujourd’hui? Un brigand? Un voleur? U n pauvre? Un cadavre, peut-être, même. Qui sait. Un villageois de leur ancien lieu qui leur servait de demeure l’aura reconnu et déversé sa haine sur son corps malingre.

Le brun ne pouvait s’empêcher de penser à lui. C’était tout simplement quelque chose de plus fort que lui. Parce qu’il sentait que quelque chose s’était brisé en lui le jour de son départ. Et cela, plus que tout, le blessa. Il l’avait perdu. Il le savait. C’était certain. Et Daïsuke ne lui reviendrait pas. Il était bien trop indépendant. Pas comme lui. Et si les deux frères se ressemblaient parfaitement, ils ne s’entendaient pas. Pourtant, ils s’adoraient mutuellement, s’étaient même tenu la main, tout petit, pour se réconforter l’un l’autre les soir de tempête, où les vents faisaient rage, où la neige tombaient non plus délicatement mis agressive et violente. Et dire que son cadet ne savait même pas à quoi cela ressemblait… Normal qu’il ait eu si peur dans ce temps là, passé d’aujourd’hui. Bien qu’il ait l’impression que les éléments de la nature l’effrayaient toujours autant, il n’arrivait pas à mettre le doigt sur ce sentiment qu’il sentait grandir en lui, et dont il ne doutait pas que cela provienne en fait du cœur de celui à qui il était relié depuis toujours. C’était un lien connu uniquement pas un couple jumeau. Celui de comprendre l’autre, de savoir à quoi il pense, de ressentir sa douleur, sa présence… son absence. Et s’éparer un frère de l’autre était quelque chose d’horrible… Et Shuro en voulait énormément à son jeune frère pour lui avoir fait subir cela, même s’il avait sans doute dû subir cette même peine. Il s’en moquait. C’était simplement injuste…

*J’aurais pu rester avec moi… Je t’aurais protégé d’eux… Personne t’aurais fait du mal, voyons…*


Le brun baissa la tête, fixant son regard azuré sur ses pieds quelques instants, n’écoutant plus vraiment la conversation qui fusait dans le salon, autour de lui, face à lui, près de lui. Son esprit s’était délibérément absenté. Shuro était le rêveur, l’annaliste, l’empathique… Daï’ était le penseur, le rieur , le réaliste. Shuro faisait la moue, pour rien, sans raison valable, et son frère s’approchait toujours, cet air serin et amusé flottant sur ses traits délicats. Il cherchait à l’embêter, à l’arracher à cet air de martyr qu’il affichait. Et l’ainé ne paraissait jamais amusé par les bêtises du jeune aveugle. Bien qu’au fond de lui, cela le rassurait, le réconfortait. Au moins, avec lui, il n’avait pas l’impression de devoir se taire. Son frère savait tellement de chose à son sujet… Il savait que cela lui était difficile de taire ses envies, ses douleur, parce que son cadet souffrait plus que lui. Il le sentait, et ne comprenait pas comme il faisait pour ne rien laisser paraître. Jamais il ne le voyait pleurer. Il l’entendait, parfois, mais c’était tout. C’était toujours avec une bouille souriante et pleine d’énergie qu’il voyait. Peut-être était-ce parce que le trop bon cœur de son frère lui interdisait de provoquer de l’inquiétude dans le regard des autres à son égard? Ça, ça avait toujours été une question sans réponse…

Le jeune homme releva toutefois brusquement la tête lorsqu’il entendit la vieille femme proposé de les hébergé pour la nuit. Mais bon sang! Qu’est-ce qui lui prenait! Ça n’était pas son genre… À croire que… À croire qu’elle présentait quelque chose, elle aussi? Et bien que lui l’idée ne lui plaisait en rien, il ne réagit pas, demeura aussi stoïque que d’ordinaire, lançant simplement un regard de désaccord à celle qui l’eut élevé. Il n’était pas confortable à l’idée d’avoir des inconnus dans la maison. Mais après avoir lancé un regard à travers une des fenêtres ornant le mur du fond du salon, il dû bien constaté le soleil qui quittait peu à peu l’horizon pour se glisser sous un drap d’étoile et laisser se réveiller sa sœur la lune. Manque de bol, il avait fallu que sa grand-mère lui ramène des gens bonhommes… La poisse oui… Et il ne bougea pas d’un pouce, comme s’il attendait un regard pour lui indiquer qu’il avait du boulot. Il passa toutefois ses mains derrière son dos pour dénouer les cordages qui retenaient son tablier et le laissa glisser, doucement, tentant tant bien que mal de le retenir. S’il n’avait jamais subit d’entrainement au combat, cela était plutôt dommage étant donné l’habileté dont il faisait preuve de ses mains. Il l’attrapa et le plia délicatement. Il paraissait dès lors beaucoup plus attentif à ce qui se passait dans le salon…

- Comment se fait-il que vous ayez élevé vos petits enfants ? Cela n'a pas dû être facile pour vous. Et je m'étonne de la présence seule de Shuro...

Évidemment que, en entendant son nom, il ne pu faire autrement que de poses les yeux sur celui qui l’employa avec un rictus désagréable. Bon sang, était-il entrain de… Le cerveau du garçon se mis à tourner à vive allure. La question était bien trop… Comment dire? Si peu… Rah, et sa grand-mère qui n’y verrait que du feu! Merde, de merde, de merde. D’ailleurs, cette derrière bougea un peu sur son fauteuil qui grinça légèrement. Elle lança un rapide regard au garçon, bien prostré dans son coin, immobile, qui sembla soudainement fuir son regard.

« C’t’un peu indiscret, ça, nan? » lâcha-t-elle, sans cesser de sourire. «Chaque famille à sa propre histoire, nan? C’pareille. Icite aussi y’a des guerres. Les gens meurent là dedans… »

Elle n’avait pas vraiment besoin d’en dire davantage. Le jeune homme, dans son coin, gêné, détourna les yeux complètement, tourna même un peu la tête, comme s’il espérait, de cette manière, qu’on oubli jusqu’à son existence. Avait-elle vraiment été obligée de leur répondre? Cela avait-il vraiment été une obligation? Personne avait besoin de savoir que les samouraïs étaient aussi idiots que les ninjas, n’est-ce pas? Se lancer tête première dans les troupes ennemies dans le but de protéger un monde qui ne le méritait même pas? Quel acte absurde et sans intérêt… Elle secoua la tête…

« Naaaan… Shuro, c’t’un bon garçon. C’était pas dure à élever c’t’enfant là. Pareille qu’son frère. Un peu trop jeune d’esprit, p’t-être… Y savait pas toujours que c’qu’il faisait, c’était dang’reux, mais bon. Et piiis, on les entendait pas. Y’étaient pas vilain garnements ces deux là. Sauf que Daïsuke était pas mal indépendant, vous voyez? Y’é parti parce qu’il voyait grand. Et mon Shushuuuuu à dû avoir pitié d’moi, heeeeein? » lâcha-t-elle enfin en se tournant vers le visé en question. Celui-ci haussa les épaules avec une lassitude effarante…

« Ouais, c’est ça, c’est comme vous voulez croire, grand-mère… »

Elle sourit de plus belle en constatant la réaction désobligée de son petit fils. Décidément, elle l’avait réellement mis mal à l’aise, sur ce coup. Et cela sembla même l’amuser, en fait. On aurait bien pu dire d’elle qu’elle était cruelle, mais voilà. Ce n’était pas bien méchant, n’est-ce pas? Elle s’en serait toutefois voulu de blesser le jeune homme, si cher à son cœur, à son âme. Que ferait-elle sans lui, au fond… Elle ne serait sans doute plus là, en ce monde, depuis un sacré bout de temps, hein? Avec la maladie qui l’affaiblissait un peu plus à chaque jour, elle était bien heureuse d’avoir le garçon à ses côtés. Cela la rassurait, au fond, de savoir qu’elle ne mourrait pas toute seule dans ce vaste univers, perdue, à contempler un vide un peu trop grand pour elle. Non, non, cette image qu’elle se faisait de sa propre mort était particulièrement effrayante. Elle préférait l’imaginer tout autrement, du coup.

La vielle femme fut de nouveau interpellée, cette fois, par le jeune garçon qui l’amusait tant, qui attirait tant son attention pour une raison plutôt quelconque, en vérité, soit parce qu’il lui rappelait ce petit fils parti… Voir même disparu… Chose qu’elle omit de dire, en fait, mais dont elle ne paru pas réaliser. Comme si elle le cachait profondément en elle, comme si elle refusait de voir la vérité en fasse. Comme si se dire que c’était peut-être de sa faute s’il était partie lui faisait un mal trop douloureux pour le supporter. Toutefois, la question du jeune Lee paru l’embêter… Elle, et Shuro par la même occasion. D’ailleurs, ce dernier grogna, inconfortable, quelques mots incompréhensibles avant de se retourner et de poser les pieds sur la première marche de l’escalier. Il poursuivit ainsi, grimpant en jurant, par moment. On le vit disparaitre dans les ténèbres de l’étage supérieur. La femme baissa finalement un peu la tête, soudainement…

« Ho ben… Il le sait pas, ça… Comment il le pourrait? Les ninjas ont jamais été sympa ‘vec lui, alors… »

C’était comme si elle savait qui, exactement. Comme si elle ne voulait plus être aussi aimable, soudainement. Et c’était à croire que, en effet, elle savait quelque chose sur le dit Fantôme Blanc et cela paru la troubler plus que prévu. Elle secoua toutefois la tête à la négative et se redressa pour mieux les observer, tour à tour, l’un comme l’autre. Dire ou ne pas dire… Voilà ce que semblait donner impression ses grand yeux bleu, un peu fatigué. On entendit le pas du jeune homme redescendre les marches, avec, à ses mains, un flacon contenant plusieurs petites pilules de différentes couleurs, différentes grosseurs. De l’autre main, c’était un verre d’eau… Il traversa le salon, lançant un regard assassin à quiconque chercherait à le perturbé et alla tendre le verre et le flacon à sa grand-mère…

« Le médecin à dit que si vous le preniez pas, c’était certain que vous n’en guéririez pas… »

Le ton qu’il employa paru étrangement inquiet, comme s’il se préoccupait réellement de quelque chose, pour une fois. Et c’était là, depuis l’arrivé des ninjas dans la demeure, du moins, la première fois qu’il démontrait un tant soit peut d’affection pour la vieille femme. Elle sourit doucement au jeune homme alors qu’il paraissait soudainement si fragile et si affecté. C’était là une des grandes qualités du brun : parce qu’il était beaucoup lus aimable qu’il en avait réellement l’air, au fond, elle le savait bien… Il n’avait pas ce cœur noir, cette âme haineuse. Il en était bien incapable. Elle n’avait jamais perçu la moindre petit cruauté chez le garçon, qu’il fut morveux ou adulte, maintenant, il restait toujours le même, incapable de faire le moindre mal à une vulgaire mouche noire. Le jumeau ainé attendit en silence, et attrapa le verre lorsqu’elle le lui tendit, sympathiquement, avec un « merci », murmuré délicatement à son oreille qu’il gratifia d’un sourire dissimulé. Il se redressa un peu et alla finalement se placer derrière elle, dardant sur les trois autres un regard beaucoup moins sympa, d’un seul coup. Qu’ils essaient de poser des questions sur la santé de sa grand-mère et il sauterait sans doute une de ces coches et crises de colère! Surtout que ça ne les regardait pas du tout, ce sujet.

« Qu’est-ce je disais, d’jà? » reprit-elle doucement, sur un ton de voix calme. À croire que la médication avait cet effet, sur elle… « Ah! Ouaais… Bah… J’suis pas certaine, hein? Parce que le Fantôme est une légende… On en entendait parler au Pays d’la Neige… Les histoires disent qu’y est réputé pour ses actes de bravoures… Un peu comme un Robin des bois dans le froid, ahahah… vous comprenez? Non…? C’est pô grave… Comme si qui ramassait l’Argent des riches pour les donner aux pauvres… héhé… Parait que c’était un bô jeune homme aussi… mais comme, c’fait des siècles que c’est raconté, y serait plus de mon âge, vous croyez pas? Héhé… Y serait peut-être intéressé par moi, ahahah! »

La médication semblait réellement affecter la vieille femme, finalement, et le jeune brun décida d’intervenir avant qu’elle ne se mette à ronfler sur place ou à insulter les trois voyageurs. Dans un soupire, Shuro se glissa finalement devant elle, mais elle tenta de le chasse d’un signe de la main agacé. Embêté, il ne réagit pas méchamment, tendit son bras vers elle, sans un mot. Confuse, la vieille femme ne savait plus exactement comment s’y prendre. Elle s’agrippa finalement à lui, comme s’il avait s’agit d’une bouée de sauvetage. Il l’aida à se relever, toujours dans ce silence ambiant…

« Euh… ‘coutez… Soyez sympa… Restez tous là, je reviens tout de suite… j’vous montrerez vos chambres, c’est assez pour ce soir… »

Évidemment qu’il allait prendre la défense de sa grand-mère, qu’est-ce qu’ils croyaient? Qu’il allait la laisser comme ça, dans cet état de plus en plus pitoyable? Hors de question. Mieux valait encore éviter qu’ils ne la voient tous ainsi. Sinon quoi ils l’a prendrait vraiment pour une vrai folle, sans intérêt, sans passion. Juste bonne à mourir. Du moins était-ce ce que pensait le jeune homme en cet instant. Il ne fut pas aussi froid et distant. Il guida la vieille femme avec lui. Étrangement, il ne monta pas à l’étage, la chambre de la femme ne se trouvant pas en haut, en fait, fort heureusement, sans doute.

Il la guida à l’intérieur de la chambre de l’hôte et referma la porte derrière lui, en soupirant. Il l’embrassa subtilement sur la joue, e observant son regard vaguement livide soudainement. C’était ça, la médication. C’était ça, la maladie. Rien de plus qu’une misère insupportable. Le jeune homme l’aida un peu et la mis au lit, sans se poser de questions, le plus naturellement du monde. À croire qu’il avait fait cela toute sa vie durant, en fait. Il sourit dans l’obscurité et le silence de la pièce, n’entendant que le souffle roque de sa grand-mère. Se redressant, il quitta la pièce en refermant le plus délicatement possible. Il revint sur ses pas, sans un bruit. On ne pouvait, au final, qu’entendre par moment le craquement régulier du plancher à chacun des ses pas. Il revint finalement au salon, son air sérieux, vaguement coincé et buté toujours sur ses traits, bien que ceux-ci semblaient toutefois s’être quelques peu adoucie, tout de même, ce qui, semblait-il, était plutôt bon signe, non? Il se piqua, droit comme un I, l’air plus fier qu’il ne l’était vraiment, ne cherchant absolument pas à se laisser décourager par le fait qu’il se retrouvait seul en compagnie de ces… des ces… enfin…

« Faut la pardonné. Elle n’est pas très bonne santé… Mais au moins, elle a semblé apprécier votre compagnie… c’est déjà ça de bien, pour le peu de temps qu’il lui reste… »

Il haussa les épaules, comme pour camouflé un semblant d’émotions. Sans grand succès, toutefois, sa voix le trahissait cruellement.

« Euh bon… Les chambres sont à l’étage donc… »

Était-ce vraiment nécessaire de terminer sa phrase? Étaient-ils incompétent au point de ne pas saisir ce qu’il voulait dire par là : soit que lui aussi était crever, qu’il voulait se coucher, qu’il en avait marre et puis voilà. Était-ce si compliqué?

Lee regarda la vieille femme elle n'avait pas l'air d'être très cohérente dans ses propos puis il comprit vite avec les propos de son petit fils qu'elle était malade il ne comprenait pas avant de prendre son médicament elle avait l'air d'aller bien...


MIO !! C'est qu'vous êtes malade ? Ca va tit bien ? Il la regardait l'air inquiet puis Shuro l'emmena se coucher.


Il entendit le grincement des lattes du parquet quand Shuro et Mio passèrent et se dirigèrent vers la chambre, sur chacun de leur pas une fine couche de poussière s'envolait tourbillonnant dans l'air avant de se reposer sur le sol.


Puis le jeune homme revint, il avait l'air inquiet et leur dit,


« Faut la pardonner. Elle n’est pas très bonne santé… Mais au moins, elle a semblé apprécier votre compagnie… c’est déjà ça de bien, pour le peu de temps qu’il lui reste… »


LE PEU DE TEMPS QU'IL LUI RESTE ????

Lee ne put retenir sa phrase

Comment ça, c'est si grave que ça ?

La il était vraiment inquiet il regarda Asuma espérant qu'il l'aide et lui dise que Shuro blaguait pour lui faire peur.


« Euh bon… Les chambres sont à l’étage donc… »

Lee avait bien compris que Shuro voulait se coucher il attendrait qu'Asuma monte pour le suivre car au fond lui aussi était fatigué.